Convergence de points de vue autour d’un modèle français du logement social ancré sur les territoires.
La plénière d’ouverture a été l’occasion pour Jean-Louis DUMONT, Président de l’Union Sociale pour l’Habitat de rappeler que « le logement social n’est ni un avantage, ni un privilège ; Il est une solution économique pour des ménages modestes ». Il n’a pas manqué d’évoquer les grands sujets qui appellent une attention particulière des pouvoirs publics : le Revenu Universel d’Activité (« l’APL n’est pas un revenu, c’est la contrepartie financière d’un droit fondamental »), l’APL Accession, l’égalité de traitement des organismes, la démocratie locative, la posture de l’ANCOLS…
Anne HIDALGO, maire de Paris, s’est attachée à illustrer la politique ambitieuse et assumée de soutien du logement social portée par la Ville de Paris qui a « fait le choix pour le pouvoir d’achat des ménages, le choix pour la mixité sociale, le choix contre le changement climatique, le choix pour la qualité architecturale, le choix pour le logement accessible, … »
Enfin, les professionnels du logement social étaient nombreux pour entendre Julien DENORMANDIE, Ministre en charge du logement, réaffirmer que le logement social est un acteur essentiel de nombreuses politiques sociales menées par le Gouvernement, citant les nombreux chantiers engagés en partenariat étroit avec le mouvement Hlm : Logement d’Abord, production de PLAI adaptés, engagement dans la lutte contre les violences conjugales, …Il a rappelé la « nécessité de conforter le modèle français du logement social » tout en reconnaissant que le mouvement Hlm a eu raison d’alerter le Gouvernement à un moment où une marche trop importante était imposée aux organismes HLM au travers du doublement de la RLS. Il a réaffirmé l’attention particulière qu’il porterait à la mise en œuvre de la clause de revoyure négociée en avril dernier et à son inscription dans la loi de finances 2020.
Il a enfin insisté sur son attachement à deux points de vigilance : son refus de déplafonner la rémunération des capitaux dans le logement social, soutenant l’enjeu à ce que « l’argent du logement social reste dans le logement social » ; son souhait que les projets de regroupements des bailleurs reposent véritablement sur l’existence d’un projet commun et préserve un lien territorial fort. « Il faut partir des réalités territoriales », a-t-il rappelé. Un signe positif qui fait écho aux nombreuses alertes lancées par notre Union Régionale pour l’Habitat appelant à prendre en considération les spécificités territoriales qui sont particulièrement hétérogènes dans notre vaste région.