L’annonce du confinement a eu des conséquences immédiates sur le processus d’attribution des logements des bailleurs sociaux. De nombreux locataires ont souhaité reporter leur départ, bloquant de ce fait l’entrée dans les lieux des ménages attributaires.
La nécessité de protéger les locataires et les personnels des organismes, à laquelle se sont ajoutées les difficultés de faire intervenir les acteurs de la chaine technique (entreprises de déménagement, entreprises de maintenance, fournisseurs d’énergie) a conduit les bailleurs à mettre en œuvre uniquement les attributions, pour lesquelles des engagements étaient pris, en adaptant leurs procédures et en mettant en place des dispositions transitoires.
Les organismes Hlm ont du faire évoluer le fonctionnement des CALEOL, soit en les suspendant provisoirement, soit en les adaptant (visioconférence, audioconférence), soit en utilisant la dématérialisation.
« Les bailleurs ont la volonté de gérer au mieux les situations d’urgence« .
Une récente ordonnance du 27 mars 2020 permet la tenue de CALEOL au moyen d’une conférence téléphonique ou audiovisuelle. Les bailleurs ont la volonté de gérer au mieux les situations d’urgence qui pourraient se présenter, notamment en adaptant leurs modes opératoires au regard des obligations en matière sanitaire (gestes barrière) afin de garantir la santé de leurs collaborateurs et des locataires. Ils restent à l’écoute des difficultés qui pourraient apparaître pour certaines situations (violences intrafamiliales) ou dans certains secteurs.
Les événements présents, d’une exceptionnelle ampleur, ont surpris tous les acteurs et ont nécessité une prise en compte de tous les paramètres, notamment de santé publique, avant de pouvoir mettre en place de nouveaux processus d’attribution. Les bailleurs préparent activement pendant cette période la sortie du confinement, en instruisant les dossiers qui seront présentés massivement, dans les CALEOL pour attribution.
Depuis le début de la crise, l’URH est aux côtés des bailleurs pour les informant des nouvelles dispositions, entendre leurs difficultés afin de les faire remonter au niveau national et organiser, quand c’est nécessaire, l’inter bailleur. Une réunion en visio-conférence des responsables de la gestion locative s’est tenue le 2 avril pour faire un point de situation régionale et recueillir les difficultés rencontrées par les organismes qui seront portées aux niveaux régional et national.