IDHEAL, l’Institut Des Hautes Études pour l’Action dans le Logement, a réalisé une étude sur la perception des français sur leur logement pendant le confinement. Cette étude, diffusée sur les réseaux sociaux et relayée par plusieurs médias, rassemble les réponses de près de 8 000 personnes.
Les répondants et le logement : la vie des habitants en période de confinement.
Échantillon : Les personnes interrogées durant cette étude appartiennent principalement aux catégories socio-professionnelles des cadres et professions intellectuelles supérieures. Ils sont majoritairement situés en Ile-de-France et à 45% confinés en famille.
Le questionnaire portant essentiellement sur les résidences principales, 11% des interrogés n’ont pas répondu à l’ensemble des questions, puisque confinés en résidence secondaire ou chez un membre de la famille. En cause, un logement jugé trop petit ou la peur de l’isolement. Selon cette étude, 89% des habitants ont respecté le confinement dans leur résidence principale.
Concernant les caractéristiques des logements, 59% des interrogés vivent en appartement. 61% des répondants sont propriétaires du logement dans lequel ils sont confinés, 32% sont locataires dans le parc privé classique et 7% d’un logement social.
L’appréciation du logement, pendant le confinement.
58% des personnes interrogées affirment que leur logement leur a permis de mieux vivre cette période. Un chiffre positif, en accord avec l’enquête de l’Insee parue en 2017 sur les conditions de logement des Français, qui indique que plus de 75% des ménages sont « satisfaits ou très satisfaits » de leur logement.
L’étude aborde ensuite des questions sur le « sentiment de solitude » ressenti pendant le confinement. 38% des personnes interrogées disent avoir ressenti des émotions négatives pendant cette période. Sur cet échantillon, 34% ont fait leur confinement dans une maison, 38 % dans un appartement avec extérieur et 38% dans un appartement sans extérieur.
Cette période particulière a permis de développer l’entraide entre les personnes. 65% des interrogés disent avoir échangé avec leurs voisins, dont 55% affirment que le voisinage leur a permis de mieux vivre le confinement. Le type de logement, individuel ou collectif, n’est pas un facteur impactant dans le développement ou non de la relation avec le voisinage, avec respectivement 52% des personnes en appartement et 48 % en maison.
Enfin, l’étude démontre que la taille du logement a eu une influence sur la perception du « ressenti du confinement ». Comme cela pouvait être prévu : plus le logement est grand, plus le ressenti positif augmente. A l’inverse, le confinement devient difficile à supporter à mesure que la superficie du logement baisse.
Le télétravail : une nouvelle pratique expérimentée par les salariés.
Avant le confinement, on estime que seulement 7,6% des salariés, soit 1,8 million de personnes, pratiquaient le travail à distance sur au moins 20% de leur temps de travail. Pendant le confinement, environ 8 millions de français ont dû adapter leur temps « professionnel » dans un contexte privé.
Cependant la précipitation à l’adaptation au télétravail telle que nous l’avons vécu dans le cadre du confinement n’est pas représentative de la pratique. La présence de la famille et le contexte sanitaire spécifique ont influencé la perception de cette pratique professionnelle.
Un nouveau confinement : Quelles évolutions possibles ?
Si un nouveau confinement venait à se produire, 51% des interrogés répondent qu’ils souhaiteraient le passer chez eux. 20% préfèreraient partir à la campagne et 18% voudraient le partager avec des membres de leur famille.
A la suite du confinement, 20% des interrogés souhaitent modifier leur logement avec des travaux, un nouvel aménagement ou encore un changement de décoration. A l’inverse, 20% souhaitent déménager ou accélérer un projet immobilier en cours.
Cette étude montre que le logement en tant que lieu de vie a joué un rôle important dans la perception du confinement. La taille des logements et le manque d’espace extérieur ont rendu le confinement plus difficile pour certains. Cette expérience doit nous permettre d’ouvrir une réflexion sur notre façon d’habiter et de vivre dans les espaces.
Pour consulter l’intégralité de l’étude, cliquez sur ce lien.