A l’annonce du confinement le 17 mars dernier, les organismes ont du procéder à l’arrêt immédiat des attributions. L’impossibilité pour les locataires ou futurs locataires de se déplacer et donc de déménager a conduit les ménages à rester dans le domicile qu’ils occupaient, bloquant ainsi les attributions et la rotation habituel sur le parc du logement social.
A l’échelle de la région, il y avait 885 attributions par semaine depuis le 1° janvier avant le confinement, soit une baisse de 10% par rapport à 2019.
A compter de la semaine du 17 mars, le constat de la chute est brutale car seuls 103 logements sont attribués par semaine soit une baisse de 90% par rapport à 2019 (période équivalente). Les contraintes imposées en période de crise sanitaires ont porté un coup d’arrêt net à la fluidité des attributions.
Depuis le déconfinement, on remarque une reprise progressive des logements attribués avec en moyenne 840 logements par semaine. Un chiffre toujours en deçà de ceux de 2019 (baisse de 14%), mais qui se rapproche sensiblement des volumes constatés avant la période de confinement.
Pendant le confinement :
Les attributions durant le confinement se sont faites majoritairement pour répondre à des situations d’urgence, notamment en faveur des victimes de violences intra-familiales. Dans ces cas spécifiques, le mouvement Hlm régional a su se montrer à la hauteur de ses engagements de responsabilité et de solidarité, en protégeant les victimes grâce à des relogements rapides.
Depuis le 11 mai, la reprise se fait de manière progressive, toujours dans le respect des gestes barrières, ce qui entraine encore des retards dans le processus d’attribution. Ainsi, et même si les attributions en CAL ont pu se poursuivre, même pendant le confinement grâce aux outils dématérialisés, les visites des logements et les états des lieux ne pouvaient se faire sauf en cas d’urgence.
Malgré le déconfinement, les contraintes restent fortes et empêchent un retour à une situation normale. En effet, si les visites ont pu reprendre, elles ne sont possibles que dans des logements non-occupés, ce qui entraine une période de « transition à vide ». De la même manière, si des travaux doivent être programmés, ils ne peuvent se faire qu’en milieu non occupé, ce qui entraine un nouveau retard dans le processus d’attribution du logement.
Dans les chiffres, les conséquences du confinement sont importantes. Au 26 juin, il manquait plus de 7700 attributions entre le 17 mars et le 11 mai par rapport à l’année dernière.
L’URH a mis en place un état de suivi hebdomadaire des attributions qui est envoyé aux organismes chaque semaine et partagé avec les services de l’Etat afin d’échanger sur les possibilités de modulation des différents objectifs de relogement.