UNIS sur les territoires, nous serons, aux côtés des élus locaux, PLUS FORTS POUR LA RELANCE
2020 a été une année particulièrement éprouvante pour tous. Nous avons traversé, sans y avoir été préparés, les épreuves imposées par la crise sanitaire : pour certains, il s’est agi de l’épreuve douloureuse de la maladie ou de l’angoisse pour la santé de ceux qui nous sont chers ; pour d’autres, ce sont les conséquences personnelles ou professionnelles des deux vagues de confinements et des restrictions qui se sont imposés de façon brutale et inédite et ont contribué à renforcer les inégalités sociales et/ou territoriales déjà existantes.
Même si ce début d’année 2021 ne nous donne pas la lisibilité espérée, nous devons nous dire que nous sortons, malgré tout, humainement et collectivement, grandis de ces épreuves traversées en 2020 : parce que nous avons démontré notre capacité collective à faire face à une adversité inattendue ; parce que nous sommes parvenus à adapter, en les réinterrogeant parfois en profondeur, nos modes de vie et de consommations ; parce que nous avons très rapidement modernisé nos pratiques professionnelles en opérant une transition numérique en un temps record ; parce que nous avons révélé des ressources insoupçonnables de générosité, de solidarité et de bienveillance envers les plus fragiles ou les plus âgés.
Mais la crise sanitaire a également été un profond révélateur des limites d’un système excessivement centralisé et bureaucratique. En effet miroir, elle a mis en lumière la capacité des territoires et des décideurs locaux à organiser, avec l’agilité nécessaire, la gestion de crise sur le terrain. Demain, ce sont ces mêmes territoires et décideurs locaux qui seront, à coup sûr, les acteurs de la relance dès lors que le plan de relance national leur en donne très rapidement et très concrètement les moyens financiers, dans le cadre d’une gouvernance régionale et territoriale annoncée mais toujours attendue.
Le rôle des élus locaux dans la mise en œuvre des politiques sociales, écologiques et économiques, doit être renforcé si l’enjeu est de rendre plus efficace, plus agile et plus rapide la mise en œuvre des politiques nationales. A leur côtés et forts d’une relation historique de confiance, les bailleurs sociaux participeront à la relance des investissements locaux et apporteront des solutions aux ménages en attentes de logement ou fragilisés. En cela, le mouvement Hlm régional est une chance pour les territoires et leurs élus. En cela, le logement social ne représente pas un coût pour les finances publiques mais un atout dont il faut que l’Etat et les élus se saisissent.
Il est aussi une chance pour les ménages de la région, qui, encore trop nombreux, ne peuvent pas accéder à un logement abordable, à défaut d’offre suffisante disponible. C’est pourtant un droit fondamental de notre pacte républicain battu en brèche par une politique nationale du logement qui, depuis plusieurs années, ne soutient plus l’effort de production de logements pour répondre aux besoins des plus fragiles : dans notre région, comme ailleurs, la production de logements Hlm a encore baissé en 2020, les attributions continuent également de diminuer, la tension sur la demande augmente.
Nous avons pourtant le devoir d’accompagner la jeunesse certes dans le logement mais également dans la formation, l’emploi et donc dans le logement. Nous avons aussi un devoir de solidarité envers les aînés, plus fragiles et plus rapidement en perte d’autonomie que sur le reste du territoire national. Le mouvement Hlm est également porteur de solutions pour le maintien à domicile des séniors (économe des deniers publics) dans le cadre de nouveaux modes d’habitat accompagné. En cela, le mouvement Hlm est une chance pour tous les ménages de la région et pour la cohésion sociale sur les territoires.
Aussi, en ce début d’année 2021, et plus que jamais, je formule le vœu que les enjeux de sortie de crise (sanitaire, sociale et économique) nourrissent et motivent des coopérations toujours plus nombreuses entre les bailleurs sociaux et les décideurs territoriaux afin qu’ensemble, ils puissent apporter, dans la proximité, les solutions les plus adaptées dont ont besoin les territoires et leurs habitants.
Au service d’une vision partagée : celle d’une région où il fait bon vivre ensemble.
Bonne année 2021 !
Jean-Louis Cottigny, Président de l’Union régionale pour l’Habitat
Hauts-de-France