Vendredi 29 avril au matin, l’URH Hauts-de-France et la FNSF ont organisé une rencontre régionale afin de dresser le bilan de la première année de mise en place de la convention pour l’accès au logement locatif social dans les Hauts-de-France pour les femmes victimes de violences.
Ce temps de partage, coordonné par les équipes de l’URH et les membres de la FNSF, fut l’occasion de rassembler des professionnels des organismes du logement social, plusieurs référents des associations qui accompagnent les femmes victimes de violences, mais aussi des représentants de la Préfecture de Région, du Département du Nord et du Pas-de-Calais.
Le partenariat engagé entre le mouvement Hlm régional et la FNSF s’articule autour d’une plateforme numérique Pass’Logement® Solidarité Femmes, permettant de faciliter le relogement des femmes victimes de violences en mettant à disposition des logements de manière prioritaire. Un deuxième volet porte sur des formations spécifiques dédiées à la sensibilisation et à la détection des violences conjugales dans le parc social.
La question du (re)logement des femmes victimes de violences nécessite une réponse adaptée et personnalisée, ainsi la mise en place de cette convention a permis aux bailleurs sociaux partenaires de sécuriser les relogements des femmes accompagnées, grâce à l’expertise des associations adhérentes de la FNSF.
« Nous n’apportons pas notre soutien, nous sommes acteurs du traitement de cette cause nationale » Bertrand Duprat, Directeur Général de Fourmies Habitat
En 2021, ce sont 38 femmes et 68 enfants accompagnés par les associations adhérentes de la FNSF qui ont pu être relogés au sein du parc social de la Région Hauts-de-France. Des résultats qui démontrent une implication forte des organismes et une coopération resserrée entre les associations présentent sur le territoire et les services dédiés chez les bailleurs sociaux, permettant d’assurer une intervention rapide et adaptée à chaque situation.
Pour garantir une efficacité maximale du relogement, chaque situation fait l’objet d’un suivi attentif entre organismes et associations au sein de comités de suivi qui se réunissent une fois par trimestre. Ces instances permettent de s’assurer de la réponse adaptée aux besoins de ces femmes, en termes de logement et d’accompagnement.
Claire Quesnel, Directrice régionale déléguée aux droits des femmes et à l’égalité a félicité les partenaires pour la mise en œuvre d’une convention concrète et le développement d’outils à destination des professionnels.
Conscient de l’importance d’agir en amont des situations de violences, un axe formation a été développé à la signature de la convention en mars 2021, puis mis en œuvre sur les territoires dès le mois de janvier 2022. Les formations, animées par les associations Solfa, Louise Michel et la FNSF vont se poursuivre pendant plus de deux ans sur l’ensemble de la région.
Ainsi, ce sont pas moins de 945 collaborateurs des organismes de logement social qui bénéficieront de 2 demi-journées de formations, dont l’objectif est d’aider les professionnels à détecter les situations de violences conjugales, et agir dans la limite des fonctions de chacun pour permettre d’orienter efficacement les victimes auprès des structures adaptées. La deuxième journée de formation permettra au cours d’un « REX« , retour sur expérience, de partager sur des situations vécues au quotidien et sur la meilleure manière d’appréhender chaque situation.
En quelques chiffres :
Le bilan positif de cette première année est un vrai motif de satisfaction pour les organismes de logement social et les associations signataires, qui ont développé un mode de travailler ensemble utile à la sécurisation des parcours des femmes victimes de violences.