En cette année électorale importante, marquée par l’élection présidentielle et les élections législatives, Élisabeth BORNE, nouvelle Première ministre a annoncé le 20 mai dernier la composition de son gouvernement. A ce titre, le mouvement Hlm régional s’étonne de l’absence d’un(e) ministre du logement. J’espère que cette omission remarquée au sein de l’équipe gouvernementale, n’est pas le signe d’un manque de considération sur cet enjeu majeur, pourtant trop peu évoqué lors des nombreux débats de la présidentielle, mais ô combien essentiel pour les 1,4 million de locataires en Hauts-de-France, et les 180 000 demandeurs en attente d’un logement.
Je me félicite par ailleurs de la nomination de plusieurs ministres originaires des Hauts-de-France, parmi lesquels Brigitte BOURGUIGNON, ministre des Solidarités et de la Santé, dont les dossiers prioritaires sont étroitement liés au logement social. Je pense notamment à l’enjeu du maintien à domicile pour les personnes en situation de handicap et au sujet du vieillissement de la population (1 locataire sur 4 a plus de 65 ans en Hauts-de-France). Je tiens également à saluer la nomination d’Agnès PANNIER-RUNACHER au poste de ministre de la Transition Énergétique, qui sera en charge de nombreux sujets qui concernent tout particulièrement le mouvement Hlm Hauts-de-France notamment en matière de réhabilitations, de constructions et d’utilisation de nouveaux matériaux. Aussi, afin d’attirer l’attention de nos nouveaux ministres sur ces enjeux, j’aurai le plaisir de les inviter prochainement pour un temps d’échange régional.
De la même manière, une fois les échéances électorales passées, l’Union Régionale pour l’Habitat ira à la rencontre des nouveaux députés pour échanger avec eux sur les solutions concrètes que le logement social est en mesure d’apporter sur les territoires mais aussi sur les risques et dangers dont il faut le préserver pour qu’il puisse poursuivre sa mission d’intérêt général..
En ma qualité de Président de l’Union régionale pour l’Habitat Hauts-de-France, j’espère du Gouvernement des mesures fortes. Il faut redonner à l’ensemble des acteurs de la profession de la capacité d’emprunt afin de financer la transition énergétique du parc locatif social et limiter les efforts demandés aux bailleurs par ailleurs déjà fortement impactés par le coût du foncier, l’inflation des normes environnementales et la RLS.
Les Hauts-de-France comptent en effet 120 000 logements sociaux avec une étiquette énergétique défavorable (E, F ou G), sur un volume global de 586 000. Le défi qui s’annonce pour les prochaines années est donc majeur et ne pourra être relevé sans un investissement massif en faveur du logement social, véritable bien de première nécessité pour nombre de nos concitoyens.
Enfin, je mettrai tout en œuvre pour que les députés nouvellement élus agissent en faveur de la suppression de la RLS, qui a fortement contraint les organismes de logements sociaux dans leurs capacités d’investissement et d’action par une baisse significative des loyers perçus.
Jean-Louis COTTIGNY, Président de l’Union Régionale pour l’Habitat Hauts-de-France