Ce 27 septembre s’est tenu l’évènement de lancement de la dynamique bas-carbone Hlm régionale. Les enjeux autour de la transition environnementale sont aujourd’hui multifactoriels. 3 aspects indispensables doivent être pris en compte :
– L’enjeu réglementaire. Il est impératif de traiter les logements énergivores de la loi Climat résilience d’ici 2034 (2025 pour les G, 2028 pour F) pour arriver en 2050 avec un parc classé en étiquette énergétique performante,
– L’enjeu énergétique. Il est nécessaire de se positionner sur une trajectoire bas-carbone en cohérence avec les exigences de la SNBC (Stratégie Nationale Bas-Carbone) 2050. Cela implique une réflexion profonde et stratégique sur les enjeux liés aux capacités et aux adaptations des réseaux (électrification des logements et de la mobilité), sur l’omniprésence du gaz dans la région Hauts-de-France et sur les vecteurs énergétiques décarbonés,
– L’enjeu social enfin est au cœur des réflexions du Mouvement Hlm. La mise en œuvre d’une telle stratégie ne pourra être réaliste que si elle est comprise, acceptée et juste.
Pour objectiver sur ce que pourrait représenter cette ambition de mise en cohérence avec les objectifs réglementaires environnementaux, l’URH Hauts-de-France s’est adjoint les services des cabinets de consultants Pouget consultants et GreenFlex afin de scénariser une trajectoire « SNBC compatible ». Cette association s’est faite grâce à la participation des services de l’état et de la Banque des territoires.
Au-delà des objectifs sur les différents niveaux d’investissements nécessaires pour cette trajectoire, le but était d’aider les bailleurs :
– à définir leurs stratégies patrimoniales,
– à identifier les leviers d’actions nécessaires à l’atteinte des obligations réglementaires, sociales et environnementales,
– à établir une feuille de route pour sa mise en œuvre.
Après un long travail d’analyses et d’échanges avec le Mouvement Hlm et les partenaires, une proposition de trajectoire a été présentée ce mercredi 27 septembre dans l’hémicycle de la région Hauts-de-France.
Les éléments clés à retenir de cette trajectoire :
– 490 000 actes de rénovations nécessaires d’ici 2050 (dont 150 000 logements énergivores à traiter d’ici 2034)
Soit 18 000 actes de rénovations annuels dont 11 000 rénovations BBC ou équivalent/an
– Un investissement théorique nécessaire de 19,2 milliards d’ici 2050 (soit 9,2 milliards d’euros supplémentaires par rapport aux investissements réels de ces 3 dernières années).
La dimension sociale de cette trajectoire était également au centre des échanges.
Au-delà des conditions nécessaires à la mise en œuvre de cette ambition, une telle stratégie ne peut être mise en œuvre qu’avec les locataires et pour les locataires dans un souci d’acceptation sociale.
La matinée a aussi permis de faire réagir et d’entendre les principaux partenaires historiques du Mouvement Hlm lors d’une table ronde composée des directions du CD2E, de la FFB Hauts-de-France, de l’ADEME, d’Enedis, de GRDF et de la Banque des territoires.
La présentation des travaux de cette riche matinée a été conclue par les propos de M. Alain MAUGARD, ancien Président du CSTB, Grand témoin, satisfait de constater que nous « n’étions plus à l’état de projet mais désormais dans la réalisation. » Il a également remarqué que la philosophie de mise en œuvre de cette trajectoire « était un formidable outil au service de la justice sociale faisant consensus ».
Enfin, M. Frédéric MOTTE, Président la mission REV3 pour la région Hauts-de-France, a conclu cette matinée en partageant son enthousiasme pour les perspectives et les challenges à relever collectivement sur le sujet de la transition environnementale.
Pour aller plus loin, prenez connaissance de la dépêche de l’AEF Habitat / urbanisme réalisée sur la tenue de cette matinée reproduite avec l’aimable autorisation de l’Agence de Presse AEF info.