En cette rentrée qui a vu l’ensemble des acteurs de l’habitat social se réunir à l’occasion de leur grand rassemblement annuel au congrès Hlm de Montpellier, nous avons porté une attention toute particulière à l’actualité politique et notamment à la nomination du nouveau Gouvernement de Michel BARNIER. Les acteurs du logement et du logement social seraient-ils enfin entendus ?
Le premier signal fut positif, avec la nomination de Valérie LETARD en tant que Ministre du Logement et de la Rénovation Urbaine. Un signal positif d’abord parce que la nomination d’un ministre de plein exercice semble indiquer que les pouvoirs publics ont enfin pris la mesure de la crise du logement. Un signal positif également pour les Hauts-de-France puisque originaire de notre territoire, nous avons déjà noué ensemble de très bonnes relations de travail reposant sur sa grande connaissance de notre territoire. Un signal positif enfin pour notre pays parce que Valérie LETARD est reconnue pour être une spécialiste incontestée des questions de logement, sur lesquelles elle a longuement travaillé en tant que parlementaire.
Cette nomination intervient dans un contexte de plus en plus difficile pour le secteur du logement social, comme l’a notamment rappelé Emmanuelle COSSE lors de notre congrès Hlm. La route est encore longue si l’on veut sauver et péreniser le modèle du logement social à la française, socle du droit de chacun de nos concitoyens à disposer d’un logement décent, droit fondamental rappelons-le.
C’est donc tout naturellement que nous attendions, au-delà de la force de conviction bien connue de Valérie LETARD et de son souhait de tout faire pour faire du Logement une grande priorité nationale, les annonces de Michel BARNIER à l’occasion de son discours de politique générale prononcé ce 1er octobre 2024.
Dans un contexte que l’on sait marqué par la raréfaction des moyens et des finances publiques fortement dégradées, les annonces du Premier ministre n’ont pas porté sur les ressources économiques allouées aux bailleurs sociaux, d’ailleurs une nouvelle fois grévées début septembre par la suppression des crédits à la rénovation des logements sociaux pourtant promis et programmés par les pouvoirs publics.
Pour autant, et bien qu’un assouplissement des contraintes financières, administratives, réglementaires pesant sur les bailleurs sociaux (RLS et taux du Livret A notamment…) demeure essentiel, on peut néanmoins se féliciter que la question du logement, « premier poste de dépense des ménages », trouve sa place dans le premier des 5 chantiers prioritaires annoncés, consacrés à l’amélioration du niveau de vie des français, dans le discours de politique générale du Premier ministre, ce dernier ayant affirmé vouloir agir sur le logement pour créer de la croissance et de la revitalisation.
Une approche encourageante dirons nous, mais qui devra se traduire dans les faits et surtout la continuité, qui manquent cruellement aux politiques publiques depuis quelques années.
Vous savez pouvoir compter sur moi ainsi que sur l’ensemble des bailleurs sociaux de la région pour continuer à nous battre en faveur du logement social régional, avec une inébranlable résolution.
Très cordialement,
Jean-Louis COTTIGNY, Président de l’Union Régionale pour l’Habitat Hauts-de-France