Au 1er janvier 2022, la région comptait 591 907 logements sociaux. Mais comment se positionne la région par rapport à la France métropolitaine ?
A partir des données du RPLS (Répertoire des logements locatifs des bailleurs sociaux), répertoire annuel sur les données du parc locatif social, des chiffres saillants mettent en évidence la singularité du patrimoine Hlm en région Hauts-de-France.
Au 1er janvier 2022, l’ancienneté moyenne du parc de logements sociaux de la région Hauts-de-France est de 44 ans, contre 40,5 ans en France métropolitaine. Du fait de cette ancienneté, le parc régional présente de plus grands enjeux pour atteindre les objectifs la loi Climat et Résilience, en raison des diagnostics de performance énergétique des logements (DPE) plus dégradés. Sur 79,5 % des logements du parc locatif social de la région ayant fait l’objet d’un DPE :
• Les logements classés en A et B, considérés comme peu énergivores, représentent 11,9 % du parc social disposant d’un DPE renseigné, contre 16,1 % en France métropolitaine.
• Les logements classés en F et G, qualifiés de « passoires thermiques » et considérés comme très énergivores, en représentent 6,1 % (3,7 % au niveau national).
En termes de vacance, la région Hauts-de-France affiche un taux de 2% de logements vacants, soit une proportion plus faible qu’à l’échelle nationale (2,7%). La vacance de plus de trois mois, dite « vacance structurelle », est également moins élevée dans la région (1,2% contre 1,5% au niveau national).
Mais ces moyennes ne disent rien des réalités territoriales : dans l’Aisne, par exemple, 2,7% des logements sont vacants depuis plus de trois mois, et ce même département a un taux de vacance global de 3,8%, près du double du constat régional.
La mobilité des locataires est légèrement inférieure à la moyenne nationale, avec 8,5% de logements ayant changé de locataire en 2021, contre 8,6% au niveau national. Indispensable à la remise en location des logements sociaux, donc aux attributions, la baisse de la rotation est un constat régional comme national qui inquiète fortement sur les capacités du parc social à répondre à une demande toujours plus soutenue.
La mobilité des locataires est la plus élevée dans l’Aisne (12,5%), suivi de la Somme (9,1%), et la plus faible dans le Nord (7,8%).
Dans plusieurs EPCI, ce taux de mobilité est même inférieur à 7% :
En 2021, 5 967 logements sociaux ont été mis en service dans la région Hauts-de-France. Si ce chiffre marque une hausse par rapport aux années précédentes, il reste néanmoins très insuffisant pour répondre à la demande (190 000 ménages en attente d’un logement social à la même date).
En effet, le nombre de sorties, incluant les ventes et les démolitions, s’élève à plus de 2 000 logements, laissant un solde net d’à peine 4 000 logements supplémentaires dans le parc social régional.
Ce chiffre souligne, plus que jamais, l’urgence à poursuivre les efforts de construction pour faire face à la demande croissante de logements abordables dans la région.
Contact URH : Ariane DARGENT, Chargée d’études a.dargent@union-habitat.org