Retour sur les Assises régionales du logement social pour l’emploi et l’insertion, organisées le 13 décembre dernier à Saint-Quentin par l’Union Régionale pour l’Habitat.
EDITO
« Le bailleur est bien plus qu’un logeur. L’urgence sociale de notre région nous pousse à travailler sur l’emploi, la formation et la mobilité, en parallèle de la simple question du logement. Avec 1,4 milliard d’€ générés en 2018, représentant 20 000 emplois, 1 million d’heures d’insertion imposées dans les marchés de travaux, il faut désormais reconnaître les acteurs Hlm comme des acteurs économiques incontournables de l’emploi et de l’insertion à l’échelle régionale. Les chantiers à venir, notamment dans le cadre des dispositifs de renouvellement urbain, sont de réelles opportunités économiques et sociales pour notre territoire. Néanmoins, les organismes ne relèveront pas le défi seul. L’accent doit être mis sur les partenariats et le développement d’actions innovantes. De nombreuses expériences sont déjà menées sur les territoires, et les bailleurs n’ont aujourd’hui pas à rougir des actions mises en place. L’URH a souhaité l’organisation de cette journée afin de positionner le mouvement Hlm à sa juste place dans le cadre de la mobilisation pour l’emploi en « donnant à voir » l’action concrète et quotidienne des bailleurs sur le sujet. »
Jean- Louis COTTIGNY, Président de l’Union régionale pour l’Habitat Hauts-de-France.
Journée animée par Julie Dumez, rédactrice en chef à la Chronique du BTP
Avec la participation de Christine JOLY, chargée de mission Pôle Emploi Pas-de-Calais, Grand témoin de la rencontre
« Les questions de logement et d’habitat sont essentielles car c’est la vie de tous les jours. Malgré le tourbillon de la loi ELAN, il nous faut aujourd’hui réinventer le modèle du logement social et trouver des solutions aux enjeux qui sont devant nous. Et l’URH est un excellent moteur pour fédérer les acteurs autour de ces questions. « Freddy GRZEZIZCAK, Vice-Président de la Communauté d’Agglomération du Saint-Quentinois
« Un partenariat renforcé avec le secteur Hlm sera un levier pour plus de résultats dans nos actions, accentuer les réussites et faire revenir certaines personnes vers le service public de l’emploi. » Didier THOMAS, Directeur territorial de Pole Emploi Pas-de-Calais
Les acteurs du logement social, parties prenantes de l’écosystème régional pour lever les freins périphériques à l’emploi
Julien LABIT, SGAR Adjoint Hauts-de-Fance
Quels sont les freins périphériques identifiés dans le cadre de la mobilisation nationale pour l’emploi?
Ces freins, qui compliquent la mise en relation entre le demandeur d’emploi et les offres d’emplois ou de formations, sont majoritairement de trois ordres : la mobilité, les gardes d’enfants, et l’accès au logement.
Quels sont les axes de travail en région ?
En Hauts-de-France, la mobilisation pour l’emploi et les transitions écologiques et numériques a donné lieu à plusieurs séquences de travail depuis le mois de mai 2019, ainsi qu’à la construction d’un diagnostic territorial et d’un plan d’actions régional fondé sur 4 axes :
– communiquer ;
– anticiper ;
– territorialiser ;
– innover.
SÉQUENCE 1
COMMUNIQUER SUR LE POIDS ECONOMIQUE DU LOGEMENT SOCIAL ET LES ACTIONS DES BAILLEURS POUR SENSIBILISER LA FILIÈRE ET LES ENTREPRISES PARTENAIRES
Le logement social, un acteur économique majeur, à l’origine de 1,4Md € d’activités dans la filière du bâtiment (représentant 20 000 emplois directs et indirects)
Lisibilité & dialogue local : deux conditions incontournables pour que les emplois restent en région
Francois DELHAYE, Président de la FFB Hauts-de-France
L’étude prévoit une hausse d’activités d’environ 3% à l’échelle régionale pour la filière du bâtiment en 2019. Pour que les emplois restent en région, il est impératif de communiquer en amont auprès des entreprises afin qu’elles disposent d’une lisibilité nécessaire pour anticiper les besoins en main d’oeuvre.
Le partenariat entre la FFB et l’URH, initié de manière informelle depuis 2018, devra permettre de créer, sur les territoires en Région, ce dialogue entre les entreprises et les donneurs d’ordre que sont les organismes Hlm. Parallèlement, l’Observatoire Régional de la Commande Publique s’est saisi des enjeux liés à la lisibilité des chantiers à venir.
Les GEIQ, un acteur incontournable du retour à l’emploi
Adrien LEROULLEY, Chargé de mission à la Fédération française des GEIQ Hauts -de-France
Pour favoriser l’emploi des locataires, et s’assurer de la réponse locale aux marchés de travaux, les organismes et les entreprises peuvent s’appuyer sur les Groupements d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (GEIQ). Porté par ses entreprises adhérentes, chaque GEIQ met à leur disposition des salariés, pour des parcours allant de 6 à 24 mois. Chaque parcours vise une qualification (généralement de 1er niveau), et permet au salarié d’acquérir des savoir-faire inhérents à son poste, dans un cadre sécurisant et motivant, propice à développer leurs savoir-faire. A l’issue de cette période d’accompagnement et de mise à disposition, les entreprises ont la possibilité d’embaucher directement le salarié.
Concrètement, il s’agit pour les entreprises adhérentes d’un outil mutualisé de recrutement, de qualification et d’accompagnement de leurs futurs collaborateurs.
Qu’est ce qu’un GEIQ ?
Zoom sur …
Christophe COUSIN, Directeur de la META (GIE LMH – Vilogia)
Dans un contexte en forte mutation, les bailleurs sociaux de la métropole lilloise, LMH et Vilogia ont décidé de s’associer au sein d’un GIE : La Méta. Cette coopération permet aujourd’hui de mutualiser les compétences et les expertises sur de nombreux domaines, dont l’insertion et l’emploi. Dans ce cadre, les objectifs retenus sont de renforcer la coopération avec le monde de l’économie, les entreprises locales du bâtiment et favoriser l’emploi des locataires et des personnes souvent éloignées du monde professionnel. Grâce à cet engagement, c’est 1 000 000 d’heures qui seront effectuées dans les 5 ans.
Regard de Pôle emploi : « Le mouvement HLM représente un réel potentiel de développement pour l’emploi direct et indirect. Les bailleurs sont des acteurs de confiance sur lesquels il est aujourd’hui nécessaire de s’appuyer pour mobiliser les habitants des quartiers, et revaloriser les métiers dont nous avons besoin. »
//PROPOSITIONS OPÉRATIONNELLES//
Repositionner les Services Publics de l’Emploi en coordination avec toute la chaîne d’acteurs
Communiquer massivement sur les compétences et dispositifs de chacun, les métiers et les volumes de travaux à venir
Mutualiser la formation et la qualification
SÉQUENCE 2
ANTICIPER LES BESOINS EN COMPÉTENCES ET EN MAIN D’ŒUVRE AFIN DE PERMETTRE AUX ORGANISMES HLM D’ÊTRE AU RDV DES AMBITIONS DES TERRITOIRES
Les bailleurs ont une puissance économique et une responsabilité sociale qui les rend capables d’intervenir de manière massive et pérenne. Par le développement de la Formation intégrée au travail (FIT) ou de chantier école, ils travaillent quotidiennement avec les acteurs locaux. Ils permettent ainsi de structurer de nouvelles filières économiques locales et de mobiliser les locataires afin qu’ils puissent bénéficier de ces emplois non-délocalisables.
Zoom sur …
Jean-Denis MEGE, Directeur général de l’OPAL 02
L’OPAL, principal bailleur social dans l’AISNE, en tant qu’acteur de développement territorial et économique, a fait le choix de s’engager dans la formation du tissu économique locale aux nouveaux enjeux environnementaux, par le déploiement de la Formation Intégrée au Travail (FIT).
Zoom sur …
Bertrand LELEU, Chargé de mission à Pas-de-Calais Habitat / Janick ROGEAUX, Directrice de l’APSA 62
L’emploi des locataires, en particulier des moins qualifiés, constitue un axe prioritaire. C’est en lien avec le Département, que Pas-de-Calais-Habitat s’engage depuis ces dernières années à soutenir l’action des Structures d’Insertion par l’Activité Économique. Dans ce cadre, Pas-de-Calais habitat a lancé le 1er octobre 2019 un chantier école géré par l’APSA (Association pour une Solidarité Active) qui a pour but la réhabilitation des parties communes de plusieurs bâtiments du quartier Grande Résidence à Lens. L’APSA a sélectionné 8 locataires recrutés en CDDI (Contrat à Durée Déterminée d’Insertion) de 6 mois. Couplé à une formation de 352 heures à l’INSTEP de Liévin, ce chantier permettra aux locataires de valider un diplôme d’agent d’entretien du bâtiment, l’équivalent d’un CAP.
Regard de Pôle emploi : » Les CHANTIERS ECOLE, tout comme la FIT , permettent d’acquérir des compétences qu’on doit valoriser auprès des entreprises : c’est du pratico-pratique, c’est ce que cherche l’entreprise. Par ailleurs, il est important de s’appuyer sur les compétences et dispositifs de chacun des acteurs pour permettre de répondre à tous les besoins »
ECHANGES & DEBATS
» Les bailleurs sociaux sont également des partenaires importants dans le développement des SIAE. L’enjeu est désormais de dépasser le marqueur entre l’insertion et l’emploi, au profit de la notion de compétences » Sylvain DURSENT IRIAE HDF
« La question de la formation des encadrants techniques est également essentielle et manque aujourd’hui cruellement de financement. » Jean-Luc Lecomte, Fédération des chantiers école
« Il est important désormais de sortir de l’innovation pour aller vers la massification sur ce type de dispositifs » Jean-Denis MEGE, OPAL
SEQUENCE 3
TERRITORIALISER LES ACTIONS POUR RENFORCER LE LIEN ENTRE LES HABITANTS ET LE TISSU ECONOMIQUE
Les partenariats impulsés sur les territoires permettent de répondre aux besoins locaux. C’est ainsi avec l’aide d’Action Logement que des structures spécifiques de logements sont réalisées afin de fournir un toit qui permettra alors à une population précaire d’accéder au travail.
La clause d’insertion est de même un autre outil très utilisé par les bailleurs sociaux, en lien avec les objectifs des collectivités. Elle permet, en partenariat avec les entreprises, de préparer les habitants d’un territoire à se projeter vers un emploi pérenne et d’aborder la notion d’une possible mobilité souvent indispensable au cours d’une vie.
Action logement, partenaire clé de la territorialisation
Joel LE NY, Directeur régional Hauts-de-France d’Action logement
« La territorialisation pour Action logement, c’est de répondre aux besoins à l’échelle des bassins d’emploi, en lien avec le conseil régional (plateforme pour prioriser les jeunes, apprentis…), le tout corrélé avec le plan pour l’emploi, la transition énergétique et écologique. »
Grâce à un partenariat étroit avec les employeurs, les acteurs de l’emploi, les opérateurs et les collectivités, Action Logement mène une action forte qui vise à apporter une solution de logement à chacun des besoins identifiés. La signature récente d’une convention de partenariat avec Pole Emploi vient illustrer l’investissement d’Action Logement sur le retour à l’emploi des publics qui en sont éloignés.
Afin d’identifier les besoins au sein des différents bassins d’emplois, des études sont actuellement en cours pour quantifier les tensions et comprendre les usages des salariés des grandes communes de la région dans leur relation emploi-logement.
« Nous avons une approche qualitative de la centralité,. Le programme Action Cœur de Ville permet de questionner la collectivité locale et le bailleur sur « quel logement pour qui » en centre-ville. Les publics prioritaires sont pour nous les salariés d’entreprises, les apprentis, les saisonniers… mais aussi les demandeurs d’emploi ! »
30 % des navetteurs enquêtés indiquent choisir leur lieu de résidence en fonction du prix du logement. En deuxième critère, vient la proximité amicale et familiale.
Zoom sur …
Eric Efraim BALCI, Directeur général de CLESENCE
Bailleur social et filiale du Groupe Action Logement, Clésence a réhabilité la Résidence du Bailly située à Chauny dans l’Aisne. Inaugurée en novembre 2019, cette résidence, gérée par l’association Accueil & Promotion, vise à favoriser l’accueil, l’hébergement, l’accompagnement et la réinsertion de différents publics, comme des jeunes travailleurs. Par ce projet et le renouveau de cette résidence Clésence apporte ainsi une réponse concrète au maintien dans le logement ou le relogement, dans une logique d’insertion, de réinsertion et de préservation du lien emploi-logement.
Pascale SEBILLE, Présidente du MEDEF de l’Aisne
« La proximité du MEDEF avec le monde Hlm a permis d’aborder la question du logement des apprentis, des personnes recrutées, en période d’essai qui ne trouvent pas forcément de logement pour une période courte. Donc en même temps qu’un emploi, on a trouvé des solutions pour proposer un logement, temporaire ou non. Ces dispositifs permettent de faciliter l’accès à l’emploi et par la même, de rendre le territoire plus attractif. » »
Amale BENHIMA, Directrice du Service Habitat de la DDTM du Nord
« La question de l’attractivité et de la redynamisation est un point primordial pour l’accès au l’emploi. Grâce à la loi ELAN, les bailleurs disposent désormais des compétences nécessaires pour travailler sur la requalification des quartiers anciens dégradés qui nuisent à l’attractivité des centres urbains, où se situent les emplois. De plus, le monde Hlm dispose de nombreux outils pour apporter des solutions de logements adaptés à chacun des besoins identifiés. Le développement de PLAI Adaptés doit être accéléré afin de permettre aux personnes les plus éloignées de l’emploi d’accéder au logement. »
L’articulation avec les compétences du département, nécessaire à l’accompagnement des publics les plus précaires
Isabelle LETRILLART, Vice-Présidente du Conseil départemental de l’Aisne
La mission première du département est l’accompagnement social des personnes en difficulté. Le Plan national de la lutte contre la pauvreté fait de l’accompagnement des jeunes sortant de l’Aide Sociale à l’enfance (dont 20% finissent souvent à la rue), une priorité. L’accompagnement de ces jeunes commence par le logement, pour ensuite ouvrir les perspectives vers un projet professionnel et un projet personnel de vie.
Afin de répondre à ce besoin, le Conseil départemental de l’Aisne a développé l’IML (intermédiation locative) dédiée aux sortants de l’ASE afin de préparer la sortie vers l’autonomie véritable.
La deuxième initiative mise en place dans l’Aisne pour les sortants de l’ASE mais aussi les BPI et les hébergés d’urgence, sont les pensions de famille, telle que celle développée par Clésence. Non-limité dans le temps, l’usage de ce type de structure permet de basculer progressivement vers le logement pérenne.
Enfin, le Conseil départemental a signé une convention avec l’OPAL afin que les clauses d’insertion générées dans le cadre des marchés du bailleur bénéficient aux publics du Conseil Départemental (Publics RSA).
« L’OPAL est un pourvoyeur d’emplois et de marchés. Ces clauses d’insertion sociale demandent à toutes les entreprises sur les chantiers de consacrer un volume d’heures de travail aux bénéficiaires du RSA. C’est un marchepied vers l’emploi. «
Alain LE GALL, OPAL O2
« L’OPAL, dans un territoire comme l’Aisne, essaie de faire feu de tout bois. On continue de loger à la fois des étudiants, des jeunes travailleurs, on travaille avec les partenaires (accueil & promotion). Sur l’ensemble des marchés de l’OPAL, tous les contrats disposent de clause d’insertion de manière systématique. »
REGARD DE POLE EMPLOI : La question de l’accès au logement est primordial pour le demandeur d’emploi. C’est une assurance nécessaire à l’élaboration du projet professionnel. Le lien entre les outils d’Action logement et de Pole Emploi est une grande avancée et devra permettre de fluidifier les parcours.$
ECHANGES & DÉBATS
« La collaboration entre Pôle Emploi, le Conseil Départemental et les bailleurs sera un très bon levier. Néanmoins, la clause d’insertion doit être appréhendée comme une étape du parcours vers l’emploi durable. La valorisation des compétences est la clé pour y arriver »
« La mise en place de ces actions contribuent au changement d’image des bailleurs sociaux » Eric Efraim BALCI, Directeur général de Clésence.
« Il est important que ces dispositifs bénéficient au maximum à nos locataires » Alain LEGALL, OPAL 02
« L’insertion est un très bon levier pour répondre au besoin en main d’oeuvre des entreprises. Mais le cloisonnement des heures à l’entreprise et au marché est aujourd’hui un frein réel pour la réalisation de parcours longs et qualifiant. Il est aujourd’hui impératif de travailler plus sur la mutualisation des heures afin que ce dispositif soit réellement efficient! » François DELHAYE, Président de la FFB HDF
SÉQUENCE 4
INNOVER POUR RÉPONDRE AUX ENJEUX SOCIO-ECONOMIQUES EN S’APPUYANT SUR LES FORCES LOCALES ET LES ATOUTS DES BAILLEURS
Zoom sur …
Jean-Francois CAMPION, Directeur général délégué de Maisons & Cités
En 2017, l’État a lancé l’Engagement pour le renouveau du bassin minier (ERBM). Au total, ce plan comprend la rénovation de 23 000 logements dans les 10 prochaines années. Cette opération représente un investissement de plus de 3 milliards d’euros pour Maisons & Cités. L’activité économique générée par les travaux produira plus de 2 millions d’heures d’insertion. À travers une clause d’insertion généralisée à l’ensemble des marchés en lien avec l’ERBM, Maisons & Cités est mobilisé pour favoriser le retour à l’emploi des personnes qui en sont éloignées.
Zoom sur …
Vincent PERONNAUD, Directeur général de l’OPAC de l’Oise et Président d’ELAN CES
L’OPAC de l’Oise est à l’origine de la création de l’association d’insertion Elan-CES à Beauvais en 1994. Cette association mène une démarche d’insertion sociale et professionnelle pour tous publics en réalisant des chantiers-écoles sur son patrimoine : réfection des parties communes et des abords, entretien espaces verts, remise en état de logement, enlèvement de graffiti… L’association met en situation de travail les publics les plus éloignés de l’emploi et accompagne chaque salarié dans son parcours d’insertion. Chaque année, ce sont 399 personnes qui sont accueillies sur les chantiers de l’association.
Auxialys, outil de mutualisation des heures d’insertion en inter-bailleurs
Laurent VANACKRE, Directeur d’Auxialys
AUXIALYS est une association née de la collaboration de 6 bailleurs du Nord Pas-de-Calais ( Maisons & Cités, PDC Habitat, SIA, PARTENORD, LMH, La Meta) afin de mutualiser les heures d’insertion et de générer des parcours longs et qualifiés au service des entreprises.
Reposant sur le Compte Emploi Insertion Professionnel (CEIP) cet outil, ouvert à toute nouvelle collaboration, permet de mettre en commun les heures d’insertion afin de positionner des parcours plus long sur plusieurs marchés générés par les organismes adhérents.
CLÔTURE PAR RODOLPHE DUMOULIN, HAUT-COMMISSAIRE A LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ EN HAUTS-DE-FRANCE
« Je vois des liens très étroits entre l’ensemble des questions évoquées aujourd’hui et la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la pauvreté lancée en septembre 2018, qui fait l’objet d’une déclinaison régionale. »
« Le réseau que vous constituez, avec toute l’histoire propre aux bailleurs sociaux et un patrimoine lié à une histoire sociale forte et ancrée dans les territoires, font de vous des acteurs incontournables et toujours précieux. Ces derniers mois en région ont permis de passer un cap, une accélération significative dans la mobilisation des bailleurs vis-à-vis des publics les plus éloignés du logement. On doit assurer collectivement la sécurisation des opérateurs, au bon moment, à la bonne maille. »
« L’emploi d’abord »
Toutes les initiatives innovantes que les bailleurs et leurs partenaires mènent, dans des parcours d’accompagnement vers le logement, l’autonomie et l’emploi des publics les plus éloignés, les sortants de l’ASE, doivent être de puissants accélérateurs du retour à l’emploi.
L’anticipation des chantiers, le développement d’outils de massification des effets sur l’emploi sont des pistes à encourager afin de multiplier l’impact.
Parmi les éléments structurants du plan pauvreté, il y a le service public de l’emploi, comme outil de gouvernance pour faire en sorte que tout le monde tire dans le même sens, à l’échelle départementale et infra-départementale. Les bailleurs doivent être partie prenante, notamment dans les trois départements de préfiguration.
« Cette journée nous a permis de démontrer la culture des bailleurs sur ce sujet, leur expertise et leur savoir-faire. Il est important pour le mouvement Hlm que ces compétences soient respectées dans un contexte où le monde du logement est fortement malmené par ailleurs ».
Je retiens deux grandes pistes d’action :
La mutualisation, appelée de ses voeux par le Président Francois DELHAYE, initiée par les bailleurs du NPDC, est un axe de travail important dans le projet stratégique de l’URH.
La mobilité, portée par Action logement, pour accompagner les trajectoires des individus en interbailleurs.
Les collaborations seront la clé d’une meilleure coordination des acteurs. »
Jean-Denis MEGE, Directeur général de l’OPAL 02 et Vice-Président de l’URH Hauts-de-France