Les besoins de rénovation énergétique du parc locatif social en France restent très importants : sur les 5,1 millions de logements, 24% sont très énergivores (étiquettes E, F, G), une part qui s’élève à 30% dans notre région des Hauts-de-France (soit 170 000 logements concernés).
La rénovation énergétique de ces logements répond à une urgence autant sociale, qu’environnementale.
En effet, dans le contexte de crise sanitaire actuelle, qui impacte l’ensemble des secteurs de l’économie, et tout particulièrement les ménages, il s’agit d’améliorer le pouvoir d’achat et la qualité de vie de ménages particulièrement modestes. Cette démarche prend d’autant plus de sens dans notre région, la 3ème région la plus exposée du point de vue de la vulnérabilité énergétique.
Enfin, au-delà de satisfaire les objectifs fixés dans la stratégie nationale bas carbone pour le secteur résidentiel à l’horizon 2050, il s’agit aussi d’être en capacité de répondre aux ambitions du prochain Green Deal et de la « Renovation Wave » de la Commission Européenne, qui ambitionne de doubler le nombre de rénovations (public / privé) et de faire du continent européen un continent neutre en émission carbone dans le même délai.
De ce fait, le nécessaire Plan de relance en cours d’élaboration à l’échelle nationale comme européenne peut devenir pour le secteur du Mouvement Hlm une opportunité de massifier les rénovations énergétiques qualitatives.
Pour ce faire, des pistes de travail peuvent, d’ores et déja, être évoquées :
Massifier les réhabilitations énergétiques du parc social :
Accompagner le Mouvement Hlm dans la prise en charge des surcoûts générés par l’atteinte des ambitions énergétiques :
Accompagner la mutualisation des stratégies d’interventions patrimoniales et des projets innovants :
Permettre le financement de projets innovants relatifs à des stratégies d’intervention non plus au niveau du logement, mais à une échelle plus globale ou à celle de plusieurs bailleurs : EnergieSprong, développement des ENR, achats groupés de biens et de services, valorisation des certificats d’économies d’énergie…
Donner de la lisibilité à l’ensemble des acteurs de la filière sur les perspectives de marché à venir :
Développer un outil prévisionnel de marché, à court et moyen terme, au service des entreprises en collaboration avec les partenaires ressources comme la CERC Hauts-de-France et la FFB . Accessible à tous les professionnels, il permettra de prévoir les besoins de main d’œuvre et en matériaux.
Des propositions qui viennent compléter les travaux / suggestions émises par l’USH et du Comité Etat-Régions récentes :
Ces propositions seront prochainement inscrites dans une contribution régionale de l’URH Hauts-de-France au Plan de Relance Régional. »